CHU – ADAGES : un partenariat qui change la donne pour les parcours de soins et d’accompagnement (2025–2029)

Le CHU de Montpellier et l’Adages s’engagent pour 2025–2029 dans un partenariat structurant qui transforme l’accès aux soins, renforce la coordination et sécurise les parcours des personnes vulnérables. Un accord ambitieux et concret, pensé pour les bénéficiaires, les familles et les professionnels.

Photographie montrant la mise en commun des compétences entre le CHU de Montpellier et l’Adages pour fluidifier les parcours de vie.

Signée le 17 novembre 2025, la convention-cadre entre le CHU de Montpellier et l’Adages marque un tournant majeur pour l’accès aux soins et l’accompagnement des personnes vulnérables sur le territoire. De la santé orale à la télémédecine, des parcours TSA aux retours d’hospitalisation, cette coopération vise un objectif essentiel : mieux soigner, mieux coordonner, mieux accompagner. Pendant cinq ans, l’hôpital et le médico-social avanceront ensemble pour offrir des parcours plus fluides, plus humains et plus efficaces, en cohérence avec les besoins des personnes, des familles, des professionnels et des institutions.

Un partenariat qui dépasse les cadres administratifs

Certaines signatures ont un impact direct sur la vie des personnes accompagnées, sur le quotidien des professionnels et sur les politiques publiques. La convention 2025–2029 entre le CHU de Montpellier et l’Adages s’inscrit clairement dans cette dynamique.

Les défis sont connus : ruptures dans les parcours de soins, délais de diagnostic, difficultés d’accès aux consultations spécialisées, manque de coordination entre l’hôpital et les établissements médico-sociaux et sociaux, situations complexes nécessitant des interventions conjointes. Ce partenariat répond précisément à ces enjeux en posant un cadre clair, opérationnel et évolutif.

Une ambition partagée

  • Fluidifier les parcours pour éviter les ruptures.
  • Renforcer l’accès aux soins spécialisés pour les publics vulnérables.
  • Clarifier la coordination entre les équipes hospitalières et médico-sociales.
  • Développer des innovations organisationnelles au service du territoire.

L’accord structure les collaborations autour de huit axes prioritaires, articulés avec des objectifs, des calendriers et des indicateurs de suivi. Une manière de garantir que cette coopération sera vivante, active et mesurable, au bénéfice des bénéficiaires directs, des familles et des partenaires institutionnels.

Santé orale : un chantier essentiel mais souvent invisible

La santé orale est l’un des marqueurs les plus flagrants d’inégalités de santé. Pour les personnes en situation de handicap, elle conditionne le confort de vie, l’alimentation, la socialisation et la santé globale. C’est donc logiquement l’un des premiers axes d’action de la convention.

Ce que prévoit la convention

  • Mise en place d’un parcours structuré « Santé orale en ESMS ».
  • Formations des professionnels Adages au dépistage et à la prévention.
  • Interventions d’équipes spécialisées du CHU sur les situations complexes.
  • Création d’un réseau d’appui spécialisé sur le territoire.
  • Diffusion d’outils de prévention dans les établissements.

Les bénéfices pour chacun

Pour les bénéficiaires, cela signifie moins d’errance, des douleurs mieux prises en charge, une meilleure qualité de vie au quotidien. Pour les familles, c’est une prise en charge plus anticipée et plus lisible, avec des interlocuteurs identifiés. Pour les décideurs publics, il s’agit d’une amélioration concrète d’un indicateur majeur de santé publique, en cohérence avec les politiques nationales de prévention.

Accès aux soins spécialisés : adapter l’hôpital aux personnes vulnérables

L’un des axes centraux du partenariat consiste à rendre l’hôpital plus accueillant et plus adapté aux personnes les plus vulnérables : enfants, adolescents, adultes, personnes âgées, personnes en situation de handicap ou présentant des troubles du spectre de l’autisme (TSA).

Objectifs clés

  • Améliorer les filières d’accueil dédiées et les circuits de consultation.
  • Adapter les modalités d’hospitalisation (temps, espaces, organisation).
  • Harmoniser les pratiques entre l’hôpital et les établissements médico-sociaux.
  • Faciliter les diagnostics spécialisés grâce à des parcours coordonnés.

Pour les professionnels de l’Adages, c’est la garantie d’être mieux intégrés aux décisions médicales et aux étapes clés du parcours de soins. Pour les bénéficiaires et leurs familles, c’est un hôpital plus lisible, plus accessible, qui s’adapte davantage à la personne plutôt que l’inverse.

Téléconsultations et télémédecine : réduire les inégalités d’accès aux soins

La télémédecine est désormais un levier incontournable pour réduire les inégalités d’accès aux soins. La convention entre le CHU de Montpellier et l’Adages vise à la déployer largement au sein des établissements médico-sociaux.

Engagements du CHU et de l’Adages

  • Organisation de téléconsultations dans les ESMS pour limiter les déplacements.
  • Appui technique et organisationnel des équipes hospitalières.
  • Accompagnement des professionnels dans la mise en place des outils numériques.
  • Formations dédiées pour sécuriser et optimiser les pratiques.

Pour les personnes accompagnées, c’est la possibilité de bénéficier d’un avis spécialisé sans quitter leur environnement habituel. Pour les familles, la télémédecine offre un suivi plus souple et plus réactif. Pour les institutions, elle améliore l’efficience du système de santé en évitant certaines hospitalisations ou déplacements inutiles.

Hospitalisations, urgences et transitions : sécuriser les temps critiques

Les passages aux urgences, les hospitalisations programmées et les retours en établissement ou à domicile sont autant de moments à risque. La convention consacre un axe entier à la sécurisation de ces transitions.

Actions prévues

  • Préparation renforcée des admissions à l’hôpital.
  • Organisation de plans de sortie partagés entre le CHU et l’Adages.
  • Développement de consultations de liaison.
  • Fluidification des échanges d’informations entre équipes éducatives, soignantes et hospitalières.

À la clé : moins de ruptures, plus d’anticipation, des parcours plus sécurisés, tant pour les personnes que pour les professionnels, et une vision plus globale des situations complexes.

Parcours TSA : structurer une réponse cohérente et continue

Le partenariat renforce également la prise en charge des personnes présentant un trouble du spectre de l’autisme (TSA), en lien avec le pôle TSA de l’Adages et les équipes spécialisées du CHU de Montpellier.

Actions clés

  • Appui au diagnostic via des consultations spécialisées.
  • Interventions conjointes dans les établissements Adages.
  • Formations croisées pour harmoniser les pratiques.
  • Mise en cohérence des parcours entre MDPH, médico-social et soins spécialisés.

Ce travail commun permet aux familles de mieux se repérer et aux institutions de proposer un continuum de réponses aligné avec les recommandations nationales TSA.

Équipes mobiles : aller vers pour mieux accompagner

Les situations les plus fragiles exigent parfois de sortir des murs. La convention met l’accent sur le développement et la coordination des équipes mobiles du CHU et de l’Adages.

Priorités

  • Intervenir au plus près des personnes, en établissement ou à domicile.
  • Prévenir les crises et ruptures de parcours.
  • Coordonner des réponses sanitaires, sociales et médico-sociales sur un même territoire.
  • Offrir un appui réactif aux équipes de terrain dans les situations les plus complexes.

Pour les professionnels, ces équipes mobiles représentent un soutien précieux, qui permet de partager l’expertise, de prendre du recul et d’éviter l’isolement face aux situations difficiles.

Formation commune : construire une culture professionnelle partagée

Former ensemble pour agir ensemble : l’un des volets les plus structurants de la convention est le développement d’un programme de formation commun entre le CHU de Montpellier et l’Adages.

Thématiques envisagées

  • Gestion des situations complexes et des risques.
  • Handicap et accès aux soins.
  • Bientraitance et éthique des pratiques.
  • Pratiques inclusives et soutien à l’autodétermination.
  • Gestes et soins d’urgence adaptés aux publics vulnérables.

Au-delà des contenus, ces formations construisent une culture commune : un langage partagé, des repères communs, une meilleure compréhension des contraintes de chacun. C’est un levier puissant pour rendre cohérents les parcours de soins et d’accompagnement.

Coopérations techniques, logistiques et numériques

Sécurité, maintenance, hygiène, numérique, gestion de crise… Ces dimensions, souvent invisibles pour les bénéficiaires, sont pourtant essentielles au bon fonctionnement des établissements et des services. La convention prévoit d’explorer et de renforcer les coopérations dans ces domaines, notamment dans le cadre du groupement hospitalier de territoire et des réseaux déjà existants.

Pour les personnes accompagnées, ces collaborations se traduiront par des environnements plus sûrs, plus fiables, plus résilients. Pour les partenaires institutionnels, elles offrent une meilleure maîtrise des risques et une optimisation des ressources.

Gouvernance et évaluation : une coopération pilotée dans la durée

Pour que ce partenariat reste vivant et évolutif, la convention prévoit la mise en place d’un comité de pilotage associant l’Adages et le CHU de Montpellier. Sa mission : suivre l’avancement des actions, définir et analyser des indicateurs de résultats, ajuster les priorités et produire des bilans réguliers.

Cette gouvernance garantit que la convention ne reste pas sur le papier. Elle sera animée, évaluée et réinterrogée à partir des retours de terrain, avec une attention particulière portée à l’impact sur les trajectoires de vie des personnes.

Une transformation au service de tous

De 2025 à 2029, le CHU de Montpellier et l’Adages construisent une alliance puissante au service des parcours de vie. Une alliance qui répond aux attentes :

  • Des bénéficiaires, qui demandent des soins accessibles, humains et cohérents.
  • Des familles, qui attendent de la clarté, du soutien et une coordination forte.
  • Des partenaires institutionnels, qui recherchent des preuves d’impact et des réponses territoriales structurées.

Cette coopération incarne une vision commune : faire du lien entre le sanitaire et le médico-social une force, une évidence, et une garantie de qualité pour les personnes les plus vulnérables.

Parce qu’un parcours bien accompagné est toujours un parcours mieux vécu.

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Quand l’hôpital, médico-social et social s’allient, les parcours se simplifient.

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