La Médiation Animale : Les animaux, nos alliés pour un mieux-être 

La médiation animale

Boris Levinson est un pédopsychiatre américain des années 1950. Un jour, alors qu’il était en séance avec un enfant atteint d’autisme et sa mère, son chien Jingle entre dans la pièce. Instinctivement le chien se dirige vers le jeune garçon. L’enfant, pourtant très introverti commence à caresser le chien. La connexion s’installe instantanément. C’est suite à cette séance que Boris Levinson a commencé à théoriser ce qu’il appellera : le rôle catalyseur de l’animal.

Boris Levinson l’explique comme cela : avant 6 ans, les enfants ne font pas encore de différence entre les êtres humains et les animaux, ils s’identifient facilement à nos amis à quatre pattes. Les chiens leur apparaissent comme des compagnons de jeu comme les autres. Boris Levinson va alors faire appel à Jingle, son chien, pour plusieurs de ses séances. Le résultat est sans équivoque, sa présence stimule les patients.

Aujourd’hui, la médiation animale est couramment utilisée auprès des personnes en situation de handicap, et également auprès des personnes âgées, des personnes atteintes de troubles psychiatriques ou des personnes malades subissant de lourds traitements. L’animal n’est pas le thérapeute, mais joue le rôle de médiateur. Il ne soigne pas, mais aide à aller mieux. Il reçoit une éducation spécifique, et les séances sont préparées avec des objectifs précis, fixés par les professionnels de santé qui suivent le patient. Lors des séances, le bien-être et le respect de l’animal sont primordiaux. Les intervenants sont des professionnels de santé spécialisés dans la médiation animale et sont tenus de respecter la Déclaration Universelles des Droits de l’Animal établie en 1978, ils connaissent parfaitement les animaux avec lesquels ils travaillent et sont capables d’analyser chacun de leurs comportements. Leur santé est surveillée de près et des bilans sont réalisés régulièrement.

e chien est l’animal que l’on privilégie le plus en médiation animale, d’abord parce qu’il est facile à dresser. Il est aussi connu pour être le meilleur ami de l’homme, car il tisse rapidement des liens avec les êtres humains et a de grandes capacités d’empathie. Sa présence suffit à nous apaiser, à nous rassurer. Il est très démonstratif et nous invite à interagir avec lui.

Le chat, quant à lui, est plus indépendant et difficile à dresser. Mais, c’est une vraie machine à ronronnements, ce qui est, d’après plusieurs études, apaisant pour l’homme. On parle même la ronronthérapie. On le rencontre plus dans les maisons de retraite, et des enfants autistes car ces derniers s’identifieraient plus facilement à lui.

Plus petits encore et plus fragiles, les rongeurs ont aussi trouvé leur place dans les séances de médiation animale. Lapins, hamsters, chinchillas… Leur petite taille et leur douceur facilitent l’interaction. Les patients peuvent les caresser, les brosser ou les nourrir. Cependant, ces séances sont menées avec beaucoup de précaution car ces petites boules de poils sont sensibles au stress, et leur mal-être est plus difficile à percevoir.

Bien plus impressionnant mais tout aussi apprécié, le cheval apporte lui aussi beaucoup de bienfaits auprès des personnes fragiles. Tout comme le chien, il est doté d’une grande empathie, et la connexion s’établie rapidement les humains. Sa taille et sa cadence rythmée apporte un sentiment de sécurité. S’occuper d’un animal avec tant de prestance et parfois le monter peut amener un sentiment de fierté. La médiation animale avec les chevaux est aussi appelée l’équithérapie, quelques fermes pédagogiques proposent cette pratique.

L’apaisement

Pour les populations qui souffrent d’anxiété et de stress, câliner, caresser ou brosser un animal procure une sensation de bien-être.

La communication

Les animaux présents en médiation animale sont curieux. Ils vont facilement chercher le contact avec la personne. La barrière du langage que peut rencontrer dans son quotidien la personne en situation de polyhandicap ne va avoir aucun impact dans la relation avec l’animal. L’échange va se faire plus facilement, et le patient va prendre confiance. Cela peut aider à améliorer la communication entre le patient et le thérapeute.

Le développement moteur et cognitif

Durant les séances, la concentration, l’écoute et le corps du patient vont être sollicités. Caresser ou jouer à la balle avec un chien par exemple, amène la personne à travailler sa coordination. Dans les activités de soins, comme brosser ou donner à manger à l’animal, elle va devoir faire preuve de responsabilité, et être attentive au comportement de l’animal. Avoir des responsabilités et être en autonomie vont lui apporter confiance et fierté.