De l’ITEP Bourneville à Paris, le vélo comme vecteur de lien social.

En-vie de Vélo est un projet imaginé par Orlane Rome, éducatrice spécialisée depuis une dizaine d’années à l’ITEP Bourneville. Afin de mener ce projet à bien, elle s’est entourée d’une équipe composée de Hamid Mancer, éducateur spécialisé et de Chloé Polge, enseignante spécialisée. 

 

Envisagé comme un vecteur de lien social et de vivre ensemble, le vélo permet d’appréhender l’espace dans sa spatialité mais également comme un lieu partagé. Ce projet vise d’une part à promouvoir le vélo comme moyen de transport éco-responsable et, d’autre part, à encourager les adolescents à en faire usage au quotidien dans les meilleures conditions de sécurité. 

En-vie de Vélo s’inscrit dans la continuité du projet Let’s Bike qui, rappelons-le, est un atelier de révision et de réparation de vélos vintages dont l’un des objectifs est d’en faire don aux jeunes et à leurs familles. L’éco-responsabilité, le don de soi et le sens du devoir sont l’essence même du projet. 

Peu conscient des dangers potentiels de la pratique du vélo en milieu urbain, les jeunes devaient y être sensibilisés par le biais de bonnes pratiques, pour eux-mêmes mais aussi pour les autres. Le projet s’est ainsi articulé autour de l’utilisation du vélo au sens très large du terme. Plusieurs objectifs initiaux comme la valorisation du savoir-faire mais aussi du savoir-être, la transmission de bonnes pratiques ou encore l’élargissement de leurs horizons.

Pour ce faire, 6 jeunes âgés de 13 à 17 ans sont devenus ambassadeurs du projet. Le 29 mai 2019, une journée consacrée à la prévention et à la sécurité routière globale a été organisée. Des jeunes de tous horizons étaient présents afin d’assister aux 8 ateliers de sensibilisation, animés et co-animés par les ambassadeurs, les éducateurs et les différents partenaires. Des partenariats qui se sont révélés essentiels dans le déroulement des activités notamment avec la participation de la Sécurité Routière, de la Police Municipale ou encore de Décathlon. La fondation SCNF a été d’une aide précieuse pour son investissement financier, humain et son appui technique. Elle a notamment participé, début juin, à un voyage à Paris, co-organisé par les 6 jeunes et ambassadeurs et 3 encadrants, ce fut le point d’orgue du projet. La découverte d’une ville dans laquelle aucun jeune ne s’était jamais rendu, du transport en TGV ou en métro, reste une expérience très positive, riche de souvenirs partagés.  

Les actions menées transversalement ont permis au plus grand nombre de se connaitre et de lever les barrières de la différence sociale. Les idées reçues ont fait place à l’acceptation de l’autre avec bonne humeur et dans un esprit de partage. 

Il s’agit là d’une belle initiative qui fait sens et qui doit servir d’exemple.