Quand la mode rime avec inclusion : Sokan, résidente en situation de handicap, défile avec panache

Sokan, résidente en situation de handicap à l’EAM Les IV Seigneurs, défile lors d’un événement inclusif à Montpellier

Handicap, inclusion, autodétermination… Au cœur d’un défilé pas comme les autres, Sokan, résidente de l’EAM Les IV Seigneurs, a prouvé que la mode peut aussi être un espace de liberté et d’expression. Une démonstration éclatante que l’élégance n’exclut personne — surtout pas le courage d’être soi.

Autodétermination, style et audace. C’est ce cocktail explosif qu’a incarné Sokan, résidente de l’EAM Les IV Seigneurs, en montant sur le podium du festival De fil en aiguille, organisé à la Maison pour tous Mélina-Mercouri à Montpellier.

Dans une ambiance où la créativité s’assemble comme un patchwork, ce défilé pas comme les autres a mis en lumière des talents souvent invisibilisés. Et Sokan, elle, n’est pas passée inaperçue. Ni par sa tenue. Ni par son attitude. Ni par ce qu’elle représente : la liberté d’être soi, en situation de handicap ou pas.

Ce festival a aussi été l'occasion de rassembler un public curieux et bienveillant autour d’une même passion : la mode comme vecteur de lien social. L’initiative de la Maison pour tous Mélina-Mercouri s’inscrit dans une démarche profondément inclusive, où l’esthétique rejoint l’éthique. Car oui, l’inclusion se joue aussi sur les podiums, entre deux ourlets et trois applaudissements.

Dé(filé) de soi : quand la confiance prend le tissu

Sokan n’a pas seulement défilé. Elle a pris sa place. Pas sur un strapontin, non — sur une scène, regard fier et silhouette affirmée. Sa démarche ? Assurée. Son regard ? Couture. Et son énergie ? Contagieuse.

En quelques pas, elle a transformé le podium en espace de fierté, d’expression, et surtout de reconnaissance pour les personnes en situation de handicap. Chaque foulée était une piqûre contre les préjugés, chaque sourire un ourlet de dignité. L’inclusion, ici, ne se raconte pas — elle se vit, elle se porte, elle se célèbre.

Cette performance n’est pas anodine. Elle s’inscrit dans un mouvement plus large de visibilisation des personnes accompagnées au sein d’établissements médico-sociaux comme l’EAM Les IV Seigneurs. Leur donner l’occasion d’occuper l’espace public, artistique et symbolique, c’est reconnaître leur place dans la société, dans toute leur singularité.

L’EAM Les IV Seigneurs : couture fine de l’accompagnement

Ce projet s’inscrit pleinement dans les valeurs portées par l’EAM Les IV Seigneurs et l’Adages : promouvoir une société inclusive, où l’autodétermination des personnes est plus qu’un principe — c’est un moteur d’action. Chaque accompagnement vise à favoriser l’expression de soi, le libre choix, et la participation active à la vie sociale et culturelle.

Les équipes ont accompagné Sokan dans cette aventure avec la discrétion d’un fil de soie et la solidité d’une couture renforcée. Résultat : une résidente qui prend la lumière, dans un cadre sécurisé, valorisant, et surtout respectueux de son individualité. Car la dignité se taille sur mesure, et chaque personne mérite un espace pour s’épanouir et rayonner.

La réussite de cette expérience souligne l’importance d’inscrire l’inclusion dans des actions concrètes, visibles, et engageantes. Ce n’est pas un supplément d’âme, c’est un choix de société. Et l’Adages en fait une priorité quotidienne.

Quand inclusion rime avec création

Ce festival, entièrement dédié à l’art textile, devient un terrain d’inclusion par l’esthétique. Pas besoin de grand discours : ici, ce sont les corps qui parlent, les tissus qui témoignent, les regards qui changent. Le vêtement devient message, le podium devient porte-voix.

Et Sokan, dans tout ça ? Elle nous rappelle que la mode peut être un outil de transformation sociale. Qu’on peut être en situation de handicap et monter sur scène. Qu’on peut avoir besoin de soutien et rayonner. Qu’on peut choisir. Décider. Avancer. C’est ça, l’autodétermination : avoir les moyens d’exister selon ses propres codes, dans le respect et la bienveillance.

Ce type d’initiative culturelle contribue à modifier en profondeur le regard porté sur le handicap. Elle invite à déconstruire les normes, à ouvrir les possibles, à rendre visible ce qui ne l’était pas. Chaque action compte. Chaque pas sur scène est un pas vers une société plus inclusive.

En tissant des liens entre mode, expression personnelle et inclusion sociale, le festival De fil en aiguille prouve que l’art n’a pas de frontières — et que la beauté réside aussi dans la diversité des parcours et des silhouettes.

🎉 Sokan a défilé. Et les clichés, eux, sont restés sur le fil.
L’inclusion, ce n’est pas un slogan. C’est un style de vie. Et Sokan l’a porté avec élégance.