Plan Logement d’Abord

L’hébergement d’urgence
ne suffit plus.

Plan Logement d’Abord a déjà fait ses preuves dans de nombreux pays. A titre d’exemple, la Finlande a vu le nombre de personnes sans domicile diminuer significativement ces dernières années.

Avec une diminution de près d’un tiers du nombre de personnes sans domicile en dix ans, la Finlande est aujourd’hui le seul pays d’Europe qui arrive à faire baisser ces chiffres. La plupart des centres d’hébergement d’urgence finlandais ont été transformés en logements pérennes et l’Etat Finlandais a abandonné l’hébergement temporaire et ce « modèle d’escalier ».

Aux origines du Logement d’Abord

L’idée du service « Housing First » ou « Logement d’Abord » a été initialement développée au début des années 90 par l’organisation Pathways à New-York. Convaincu que le logement est un droit humain, Dr. Sam Tsemberis est considéré comme le fondateur de ce programme.

Il a créé le modèle de logement d’abord pour offrir un accès immédiat au logement aux personnes sans abri présentant des maladies mentales et des signes de toxicomanie.
Puis, plusieurs autres formes de services de logement ont émergé aux Etats-Unis et dans de nombreux pays de l’Union Européenne (Danemark, Finlande, Irlande, France, Hongrie, Pays- Bas, Portugal, Autriche et Royaume-Uni).

Et en France ?

C’est en septembre 2017 qu’Emmanuel Macron lance, à Toulouse, le Plan Logement d’Abord.

Ce plan quinquennal est donc mis en place depuis trois ans sur notre territoire national. Son objectif est de lutter contre le sans-abrisme. L’idée du Plan Logement d’Abord consiste à proposer une stratégie globale et des solutions pérennes.

En effet, aujourd’hui, les personnes sans domicile doivent passer par un parcours complexe et parfois très long avant d’accéder à un logement de manière autonome. Nous avons aujourd’hui un système « d’escalier », c’est-à-dire que les personnes souhaitant accéder à un logement vont devoir « franchir » de nombreux paliers. Elles vont passer par de l’hébergement d’urgence à l’hébergement temporaire, en passant par de l’hébergement d’insertion, …

Or, ce système ne fonctionne pas et ne permet pas d’offrir de vraies solutions d’accès au logement. Les réponses apportées sont alors temporaires.

L’idée du Plan Logement d’Abord est d’avoir un accès direct au logement sans passer par toutes ces étapes.
En proposant des solutions plus pérennes, ce dispositif favorisera plus facilement l’insertion des personnes puisqu’il va offrir une stabilité.

Le mal ou non logement sur le territoire metropolitain de Montpellier.

Bien que la Métropole de Montpellier soit en très fort développement (économiquement et démographiquement), de nombreuses personnes se trouvent dans une situation de mal ou de non logement sur le territoire. Par conséquent, ces personnes souffrent d’une rupture sociale grave et vivent dans des situations précaires et indignes.

L’hébergement d’urgence ne suffit plus puisqu’il ne parvient pas à mettre à l’abri ces personnes et à les loger de manière durable.
Le taux de pauvreté dans le centre urbain de Montpellier s’élève à 26% pour un parc de logement social de 15% sur la Métropole.
La difficulté d’accéder à un logement contraint malheureusement des familles, des personnes vieillissantes à la rue, des jeunes sans situation, ou encore des personnes errantes… , à choisir des solutions de logements par défaut.

Des éléments de réponses adaptées

Pour essayer d’apporter des éléments de réponses face à cette problématique du mal logement, la Métropole Montpellier Méditerranée a donc souhaité expérimenter le Plan Logement d’Abord. Ainsi, elle travaille sur ce dispositif avec plusieurs opérateurs locaux, la Fondation Abbé Pierre et également avec des associations dont l’Adages. La Métropole souhaite favoriser sa mise en œuvre selon plusieurs axes de travail :

  • Appuyer la production et la captation de logements accessibles pour ces publics
  • Renforcer les actions de prévention des expulsions
  • Accompagner les ménages de la rue directement vers le logement
  • Soutenir la veille sociale et la mise à l’abri
  • Valoriser l’expertise des publics en les impliquant dans le développement et l’évaluation du plan sur le territoire
  • La mise en place du dispositif du « Bail d’Abord »
  • Le chantier en cours est long et complexe. Mais, puisque tous les acteurs travaillent ensemble et regardent dans la même direction, gageons que les planètes s’alignent enfin pour que des réponses innovantes et pérennes puissent émerger et venir sécuriser des parcours difficiles.

    Plan Logement d'Abord, le l'hébergement d'urgence ne suffit plus
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